Taux cellulaires élevés Vérifiez votre machine à traire
La contamination de la mamelle se fait pratiquement toujours par le canal du trayon. Lorsque le microbe a pénétré dans la mamelle, il va tenter de s’y développer par multiplication. Quand la mamelle ne contiend pas de germes pathogènes, l'apparition de cellules est due à un phénomène inflammatoire, qui peut être d’ordre strictement mécanique et du à un stress au cours de la traite. Limiter les risques sur le troupeau passe donc aussi par un bon entretien de l'installation de traite. Points à surveiller avec le Btpl.
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Deux cas peuvent se présenter :
- Soit les défenses de la mamelle vont réussir à l’éliminer ( 20% des cas)
- Soit le microbe arrive à gagner la citerne du pis, les canaux et les acini (lieu de production du lait) par capillarité. Il déclenche ainsi le système de défense immunitaire, avec comme conséquence l’augmentation des cellules dans le lait.
Mais l’arrivée massive de cellules n’est pas toujours due à une invasion microbienne.
On peut trouver des taux cellulaires élevés dans des mamelles ne contenant pas de germes pathogènes. Dans ce cas l’apparition de cellules est due à un phénomène inflammatoire, qui peut être d’ordre strictement mécanique et du à un stress au cours de la traite.
Une machine à traire mal réglée et mal entretenue va favoriser à la fois la contamination au cours de la traite et traumatiser le trayon.
Voici donc quelques points à surveiller régulièrement pour un bon entretien de votre installation de traite, et limiter les risques sur le troupeau.
La pompe à vide
Il faut donc une réserve de vide suffisante (© DR) |
A surveiller donc, la courroie de la pompe, le graissage, l’état des palettes et les joints purgeurs de l’intercepteur qui ne doivent pas présenter de fuites.
Le régulateur de vide
C’est lui qui stabilise le vide au niveau choisi. Il doit avoir une capacité supérieure au débit de la pompe pour ne jamais être saturé. Pensez à le nettoyer et à le vérifier régulièrement. Vu son coût modéré, ne pas hésiter à le changer dès qu’il présente des signes de faiblesse.
Les pulsateurs
Ce sont eux qui permettent d’envoyer alternativement dans la chambre de pulsation soit le vide soit l’air atmosphérique. Il existe deux types de pulsateurs :
Pneumatiques : un pulsateur par poste ou par deux postes. En cas de problème seul le ou les postes concernés seront touchés.
Electroniques : boîtier central qui génère une pulsation identique pour tous les postes.
Nettoyer ces pulsateurs régulièrement (air comprimé ou brosse).
Le lactoduc
Il doit être capable de transporter le lait des faisceaux trayeurs jusqu’à la chambre de réception sans perturber le passage du vide qui alimente les manchons trayeurs ;
On va donc rechercher à avoir un écoulement du lait régulier et sans bouchons, d’où :
- Un diamètre suffisant
- Le moins des coudes possibles
- Un lactoduc bouclé
- Une pente régulière en général de 1%
- Une absence de prises d’air (raccords, joints)
Resserrer régulièrement les raccords, vérifier l’état des joints de caoutchouc, vérifier en divers endroits l’intérieur du lactoduc pour constater l’absence de dépôts.
Elle doit avoir un volume suffisant pour évacuer sans saturation (© DR) |
La griffe
Elle doit avoir un volume suffisant pour évacuer sans saturation les pics d’éjection de lait des fortes productrices. Si ce n’est pas le cas le manchon peut glisser, ou le trayon baigne dans du lait.
Si elle est trop lourde, elle entraîne des chutes de faisceaux fréquentes.
A surveiller : les prises d’air ne doivent pas être bouchées, le bon état de tous les tuyaux à lait et de pulsation et l’absence de fuites.
Le manchon trayeur
Il doit être adapté à la morphologie du trayon (manchons durs, souples larges, étroits)
Les manchons doivent être en bon état, changés au bout du temps préconisé par le fabricant (au moins une fois par an).
Des décrochements fréquents, des anneaux de compressions, des trayons bleuis en fin de traite, des sphincters abîmés sont autant de symptômes qui doivent vous alerter d’un matériel mal adapté ou d’un dysfonctionnement de la machine à traire
Le décrochage automatique
Le délai entre coupure du vide et décrochement de la griffe doit permettre une chute en douceur du faisceau trayeur. Attention au bon débouchage du trou d’entrée d’air de la griffe.
Si les vaches répugnent à monter sur le quai, si elles s’agitent ou bousent beaucoup pendant la traite, penser aux « courants électriques baladeurs » (© DR) |
Le quai de traite
Il doit permettre un bon positionnement des animaux (pas de vaches voûtées ou trop serrées).
Si les vaches répugnent à monter sur le quai, si elles s’agitent ou bousent beaucoup pendant la traite, penser aux « courants électriques baladeurs » que les humains ne sentent pas mais auxquels les vaches sont très sensibles. Une mesure de différence de potentiel par un électricien compétent permettra de mettre en évidence toute anomalie électrique. Vérifier ensuite si toutes les masses métalliques sont bien reliées entre elles (liaisons équipotentielles des masses) et reliées à une prise de terre qui se trouve en milieu humide
Une machine à traire compte tenu de son utilisation, s’use et se dérègle. Il est donc indispensable de la faire contrôler régulièrement par un technicien compétent et de changer les pièces d’usure
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